Bruce Lee, Brandon et Linda

A l’Université de Seattle, Bruce fait la connaissance d’une jeune Américaine d’origine suédoise, Linda Emery, à qui il donne des cours de kung fu. En 1964, les deux jeunes gens se marient. Leurs fils Brandon naît en Fevrier 65, et toute la famille part s’installer à Los Angeles. Pour les anciens amis de Bruce, ce mariage fut une surprise. A Hong-Kong, le Petit Dragon avait accumulé les conquêtes féminines.

Bruce avait toujours une jolie fille accrochée à son bras. Mais Linda était un être timide, calme, affectueux, très différente des femmes que le roi du « cha-cha-cha » avait l’habitude de fréquenter. Cependant, pour sa famille, son choix était logique. « En vérité, dit Peter, Bruce savait qu’elle prendrait soin de lui« .

Bruce Lee adorait ses deux enfants, Brandon, l’aîné, et sa petite soeur Shannon. Bruce s’était amusé a apprendre à son jeune fils les rudiments du kung fu. C’est ainsi que les habitants de Hong-Kong ont pu découvrir Brandon à l’âge de 6 ans à la télévision, en train de casser une planche lors d’une démonstration effectuée par Bruce. Bruce Lee joue avec Brandon et Shannon
Bruce Lee et Linda Linda expliquait ainsi ses relations avec Bruce : « Notre mariage ne fut pas une équation mathématique où un plus un égalent deux. Il fut plutôt la réunion de deux moitiés qui se soudent ensemble pour faire un tout« . Linda était une femme équilibrée qui pouvait contrebalancer le caractère violent de son mari en lui donnant l’attention constante que son formidable égo réclamait. Elle fut en quelque sorte le Yin et Bruce le Yang, la douceur qui manquait à sa dureté.
En plus, Linda devint un élément indispensable dans son système d’arts martiaux : « J’avais toujours été bonne en éducation physique, au lycée. Ainsi j’ai pu suivre les cours de Bruce. Plus tard, après notre mariage, je lui servais de sparring-partner !« 
A Hong-Kong, la popularité de Bruce commençait à devenir pesante : « Il n’y a guère d’endroit où je puisse aller sans être reconnu. Lorsque je me rends dans un restaurant, je choisi une table à l’écart, et j’évite de lever la tête en mangeant. Si je suis reconnu, je suis un homme mort : je ne peux pas manger et signer des autographes« . Bruce Lee
A mesure que sa popularité grandit, Bruce Lee se replia de plus en plus sur lui-même. Il finit par se brouiller même avec ses meilleurs amis, comme Stirling Silliphant, le scénariste américain. Petit à petit, un fossé se creusa entre la presse de Hong-Kong et le Petit Dragon. Le malaise s’agrandit le jour où Lee bouscula quelques photographes à la sortie d’un studio de télévision. A partir de ce moment, le moindre incident de sa vie fut monté en épingle.